Archives de l’auteur : Eric G.

Samedi 7 Janvier 2023 Falaise A Tozza – Patrimonio

Samedi 7 Janvier 2023
Entrainement falaise
Site A Tozza, Patrimonio

Participants :

  • ITP : Wanda C. , Henri-Pierre F., Eric G., Jean-Claude L. M., Marie Pierre R.
  • Invitée : Nala

TSPT : 5 mn (Nala)

Photos

Attendus depuis longtemps, les entrainements falaise étaient de retour ce samedi 7 janvier. Normalement prévus pour familiariser les 1ère années aux gestes techniques, ce samedi fut plutôt séance de révisions. Les conversations portaient plus sur la retraite que l’entrée dans le mode du travail.
Nous n’étions que trois à 8h30 au local, 4 avec Nala mais elle n’avait pas sa licence, elle ne pourra pas aller sur corde. Deux autres Topi devraient nous rejoindre sur site. On n’a pas fait fort en covoiturage ce week-end.

Café, briefing, enkitage, manquent quand même quelques jeunes pour porter, on fera avec.
Sur site le temps n’est pas froid, mais avec l’hiver printanier on devient difficile, la montée, chargés comme des ânes nous réchauffe rapidement.
Le temps que certains s’équipent, Jean-Claude prépare un atelier pour montrer comment gagner quelques centimètres avec une cordelette et une poulie. Attention ! à n’utiliser que pour se sortir des situations difficiles et en spéléo uniquement.
Nous sommes trois, on équipera que trois voies, Henri-Pierre l’Initiation, Eric les Oliviers, Jean-Claude le Dièdre 1.
Dans les Oliviers Eric procrastine un peu au moment de se jeter dans le gaz sur les amarrages qu’il a mis tout seul comme un grand – n’ai je rien oublié ? Jean-Claude ayant déjà terminé, lui rappelle qu’il y a un double amarrage en tête de paroi, excellente occasion de réviser les conversions. Entre temps Marie Pierre nous a rejoint. Quelques nœuds de fusion plus tard, où l’on apprend que les révisions sur YT ne remplacent pas le “démerde yourself” en falaise, le trio se retrouve au droit de la dernière tête de puits, là où il faut chercher le second spit caché derrière un bloc. JC, d’un geste élégant montre comment le récupérer. Eric se lance, c’est l’occasion, pendant qu’il visse la plaquette, de discuter de l’intérêt de garder ces petites difficultés sur les voies… on est sur un site d’entrainement.
Je cause, je cause, mais c’est l’heure du barbecue, remontée rapide par le Dièdre et c’est le temps des agapes, les braises sont à point, Wanda nous a rejoint.
Le déjeuner rapidement englouti, moins d’une heure et deux bouteilles, l’équipe effectue quelques passages sur cordes, puis chacun déséquipe sa voie. La lumière hivernale commence à décliner, c’est le moment de s’en retourner, la nature essaie tant bien que mal de nous rappeler qu’il existe des saisons.
Retour au local, matériel rangé, fiche de sortie renseignée, on n’a rien perdu, c’est l’heure de penser à la prochaine sortie.

Eric

Dimanche 20 février 2022 Trou du Bulbe et Cassiopé – Morosaglia

Spéleo

Trou  du Bulbe Cassioppé, Morosaglia

Participants

  • ITP: Eric G., Marie-Pierre R., Franck Z.

TSPT : 1h30 + 1h

Photos

Visite du Bulbe jusqu’au fond avec quelques difficultés pour passer la faille étroite à l’aller comme au retour.

Cassiopée est visitée jusqu’à la deuxième chatière, une chauve-souris bouche le passage !

Anonymus


Ce compte rendu, écrit presque un an après l’exploration des cavités de Morosaglia, n’a sans doute qu’un lointain rapport avec ce qui a pu se passer ce 20 février, mais en ces jours post AG ou il est écrit dans le compte rendu que les rédacteurs sont en sévère diminution, il était important de montrer qu’un Topi tient toujours ses promesses.

Nous étions trois ce 20 février au départ du club. Attirés par la poésie des toponymes des trous, je ne pouvais manquer la visite de Cassiopée dont le nom évoque les splendeurs des nuits d’été. Le Bulbe s’il peut évoquer les centres galactiques, inspire moins de rêverie stellaire. L’origine de la dénomination, recherchée auprès des anciens, est floue mais reste certainement liée à la présence d’une herbacée dont l’existence est majoritairement souterraine. Qu’importe, la visite démontrera qu’en spéleo il y a plus à voir sous terre que sous les étoiles.

Temps sec mais frais ce dimanche. Les combis difficilement enfilées offrent une protection réduite contre la fraîcheur du matin dans ce fond de talweg, la marche d’approche remédie rapidement à ce tracas non pas seulement qu’elle se déroule rapidement au soleil, mais plutôt du fait d’un petit dénivelé assez sympathique.

La rareté des visites de ces cavités délaissées efface les souvenirs et les traces de l’accès aux trous. Les trois sangliers atteignent enfin la crête de l’épaulement, déposent les sacs dans ce qu’on pensait être un des deux objectifs de la journée. Ce n’est qu’un effondrement qui queute.

Les recherches continuent, l’accès au Bulbe se dévoile enfin. Pas d’équipement à mettre en place, ce qui ne veut pas dire qu’il se fasse les mains dans les poches, deux passages en baïonnette dont un qui n’admet pas les fausses routes : trop bas dans la faille on laisse le casque avec éventuellement la tête dedans, trop haut on risque de reprendre rapidement le chemin du bas. Les prises sont rares. Passées ces quelques difficultés on découvre une superbe salle :  draperies, coulées de calcite, passant par toutes les nuances de couleur du blanc éclatant à l’ocre sombre, recouvrent les parois. Sur le chemin du retour, arrêt devant les concrétions en chou-fleur. Le passage de la faille au retour s’avère aussi délicat qu’à l’aller, dans ce sens il faut plutôt monter, non la faille ne s’est pas élargie.

Ces petites cavités qu’on parcourt rapidement autorisent plusieurs explorations dans la journée, aussi direction Cassiopée dont le seul nom m’avait attiré. L’accès, s’il a été façonné de main d’homme, reste non pas délicat mais plutôt branlant : un empilement de pierres ceinture le trou, mieux vaut tout déblayer pour ne pas avoir à tester la solidité du casque. L’ambiance change dans la constellation, le boyau ne permet pas la balade, entre le ramping et le quatre pattes les étroitures se succèdent, les parois loin d’être tapissées de calcite, frottent et rappent. Un petit rhino en a profité pour occuper le plafond de la chatière à 10 cm de nos têtes… Est ce l’effet de l’heure qui, quand même, avance ou l’hésitation à troubler ce qui en cette période est sans doute une fin d’hibernation, le groupe d’un commun accord, envisage de combler la dernière cavité : celle des estomacs. Retour vers la surface, l’heure est déjà bien avancée, hélas Cassiopée n’a pas tenu ses promesses, pas d’étoile au plafond, il faudra attendre le week-end prochain pour découvrir qu’elle aussi cache un peu plus loin ses concrétions. Sage décision, la recherche de la grille, retrouvée finalement pendue à un arbre, ne permettra pas le début des grillades avant 15 h 30, heureusement Marie Pierre qui n’avait pas tenté Cassiopée, avait déjà préparé le feu. Comme dans une tribu gauloise bien connue, la sortie se termine autour d’un banquet, le sanglier étant réduit à un figatellu.

Eric