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Dimanche 16 avril 2023 – Aven des 34, Porcili 5 – Patrimonio

Dimanche 16 avril 2023
Spéléo, visite, première
Aven des 34, Porcili 5 – Patrimonio

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Eric G., Jean-Claude L. M., Noël R., Marie Pierre R.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 3h00 + 2h00
Photos

Une montre, un gobelet, un zoom 18-42, une cigarette électronique, quelque fois le chemin, beaucoup d’objets ont été perdus sur cette sortie, certains retrouvés mais pas tous mais c’est surtout par ce qu’on y a découvert que cette sortie fut mémorable. En fait la sortie elle-même a failli se perdre. C’est au détour d’une innocente question de Wanda vendredi : “pas de sortie ce week-end ?” que le club, aidé par JC, a retrouvé son allant d’antan. Notre stakhanoviste cycliste avait repéré son coup la semaine précédente, il suffisait de se bouger.

La saison, encore douce, permet des rendez-vous tardifs, 8h30 au club pour un départ rando vers 11h30, en été cela n’aurait pas pardonné.
La marche d’approche débute sur la piste d’une ancienne exploitation maraichère vaincue sans doute par la rareté de l’eau, on aura l’occasion de le vérifier.
Il ne m’est pas coutumier d’apprécier les chasseurs mais ce sont sans doute eux qui ont débroussaillé le sentier, pour dieu sait quel sombre dessein. Il faut reconnaitre que l’épopée maquisarde annoncée par JC n’a débuté qu’après l’épaulement final à quelques dizaines de mètres (verticaux) du but, qui furent quand même épiques et piquants.

Première perte : Eric manque de piétiner une montre connectée, JC n’a pas remarqué le gain de poids dans la montée. C’est à peu prés à ce moment que les chemins de chacun divergent, chacun ayant son idée du chemin, seuls les sangliers débroussaillent par ici.

11h40 c’est l’aven des 34 qui se révèle le premier, JC et Nono équipent, Jean-Yves commente, Eric prépare le matériel photo : on doit quand même rentabiliser la formation. Deuxième perte , mais il ne le sait pas encore, c’est à l’occasion du choix d’un grand angle que disparait sans doute le zoom.

L’explo débute par une petite antichambre où la lumière et les commentaires de JY diffusent, le terrain est composé de blocs empilés, puis c’est le seul puits de la cavité, un P13 aux amarrages naturels. JC s’y colle, Nono second assure le transfert du protège-corde, faute de pouvoir poser une dev propre. Nous sommes au milieu d’une grande fracture, au bas du puits on part sur un long plan incliné qui glisse sous les pas. Les parois sont effectivement d’un bel ocre-rouge, pas de concrétion. Le sol est lui d’un gris-vert qui contraste. Eric qui pense que la couleur n’est qu’une pellicule de dégradation, recouvrant la pierre, tente de casser un des gros blocs est vite réfréné par Marie Pierre, que les veines blanches dans la serpentinite inquiètent. Le plan incliné remonte ensuite par une série de blocs coincés qui donnent l’occasion de quelques contorsions suivant que l’on passe dessus ou dessous. En fin de cavité Wanda toujours à la recherche de faune cavernicole découvre dans un minuscule écoulement un microscopique point blanc mobile, un arachnide. Elle est la seule à voir ses pattes. A la remonté, tentative de photos au flash, hélas les quelques tentatives auront raison des piles des appareils, toutefois la perte de patience des modèles était proche. Remontées sous le puits on repart rapidement vers l’autre branche de la fracture qui nous mène à un amoncellement d’os. La grosse question de la rando restera mais que sont-elles aller faire ici. on trouve quand même une stalactite (5 cm), dont la blancheur contraste.

Au sortir de la cavité, Jean-Yves qui a n’a pas trainé dans la grotte revient annoncer la découverte d’une autre entrée qui ne semble pas être une de celles connues, malgré la faim qui commence à tenailler, il est 16 h, direction l’inconnu. 

C’est effectivement une nouvelle cavité, pour le nom rien d’original ce sera Porcili 5. Un ilot de pierres émergeant de la végétation touffue, plusieurs entrées donnent sur ce qui pourrait presque être un abri néolithique, au fond de celle-ci un espace entre blocs donne accès à un nouveau réseau, Michèle qui a déjà exploré elle aussi nous indique qu’un autre accès ouvre sur un grand vide.

L’exaltation des premières gagne le groupe, on s’assure plus ou moins sur des AN, qui restent ce qu’ils sont et l’on descend une série de ressauts entre plans inclinés plus ou moins stables. Le groupe descendra sur une trentaine de mètres, c’est ce que l’on m’a raconté car vaincu par une fringale et une pile moribonde je rejoins l’équipe qui n’a pas poursuivi. Une heure plus tard l’équipe remonte avec le visage des grandes premières, c’est un nouveau trou…

On profitera de la descente pour retrouver Porcili 1 ou JC nostalgique s’assoit là où il fut il y a quelques années. Nostalgie, car ce qui était dans ses souvenirs un belle entrée verticale semble être maintenant comblée.

Arrivée aux voitures, il est un peu tard pour les grillades 19 h mais pas pour un casse-croute et un vin d’honneur de la découverte. Retour assez tardif au club. Il faut y retourner, pas pour le zoom, une seconde visite express mercredi ne permettra pas de le retrouver mais il Y a des topos à faire.

Eric G.

Dimanche 6 mars 2022 – Faille du Berger, Teppa di u Lupinu, Santo Pietro di Tenda

Spéléo, visite cavité, prospection, première

Grotte A Teppa di u Lupinu, Faille du Berger, Santo Pietro di Tenda

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Marie Pierre R.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Le toutou : Bosco

TPST : 1h

Tracé

Photos

A l’origine de cette sortie, une information recueillie par Michèle auprès d’un berger sur une faille située sur les hauteurs de Santo Pietro di Tenda. Info confirmée par le propriétaire de l’ex couvent San Pietru (il s’était même brulé les mains en descendant avec une corde …). Info à recouper avec une archive du club signalant une faille non explorée de 80 m de profondeur dans le même secteur.

C’est une belle journée de prospection qui commence d’abord par du connu, la grotte A Teppa di u Lupinu, accessible par une piste coupant le ruisseau de Lavandaio. C’est une (re)découverte des topi en 2001, qui a fait l’objet de fouilles en 2003 et 2004 par Michèle Salotti, complémentaires à celles réalisées au début du 20ème siècle par Forsyth Major. Fouilles qui ont révélé une occupation datant du néolithique moyen avec découverte de céramiques, fragments d’obsidienne et de nombreux fossiles d’animaux.
Une autre particularité de cette cavité, une géode métrique comportant de grands cristaux de calcite. Par chance, les vaches semble aimer ce lieu et le chemin est tout tracé jusqu’à la cavité. Dicton inversé : s’il n’y avait pas eu de m….s de vaches on aurait été dans la m…e !

La rando continue, visite d’un ensemble pastoral peu avant la Bocca a Canali, où s’offre à nos yeux une belle vue sur les Agriates et le golfe de Saint Florent. Emportés par notre élan nous avons loupé la bifurcation vers le bon chemin. Celui-ci est rapidement retrouvé, puis de nouveau abandonné quelques centaines de mètres après pour s’enfoncer dans le maquis en direction des barres rocheuses où se situerait la faille recherchée. Nous en trouvons une, correspondant probablement à celle indiquée par le berger. C’est un décollement subvertical d’une dizaine de mètres de profondeur, idem de long, une soixantaine de cm de large. Au fond, une trémie instable souffle de l’air chaud. Des racines sortent de la paroi avant de disparaitre un mètre plus loin. Descente en mode boite aux lettres avec installation d’une corde d’assistance.

La rando continue en sinuant sur les escarpements rocheux mais la faille de 80 m de profondeur figurant dans les archives du club restera … dans les archives du club. À suivre après prise d’infos complémentaires …

Visite d’un nouvel et magnifique ensemble pastoral composé de pagliaghju, casgile et divers abris.

Aucune chauve-souris aperçue de la journée.

Le retour à Santo Pietro se fait via le col San Bernardino puis Poggiolo.

Grillades au bord du lac de Padule pour terminer agréablement cette journée. L’humanité peut se rassurer, s’il faut refaire l’histoire et le monde, nous sommes là !

JCL

Samedi 29 janvier 2022 – Faille de Punta Vessa, Aghione

Spéléo, première

Faille de Punta Vessa, Aghione

Extra : bains de Puzzichellu

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Amal D., Michaël D., Jean-Claude L., Marie Pierre R., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 1h45

Tracé

Photos

« ../.. une longue et profonde faille s’ouvre sur un ensemble rocheux. La profondeur de la faille semble importante. Lorsqu’on y jette une pierre on l’entend rebondir plusieurs fois entre les parois ../.. ». Un message reçu sur la boite du club qui a de quoi mettre le baudrier à la taille d’un spéléo normalement constitué !

Une reconnaissance avait été tentée lors de la dernière sortie canyon dans le secteur, mais la tombée de la nuit nous avait fait abandonner le projet.

Cette fois-ci c’est l’objectif principal de la journée, et cette journée s’annonce belle et ensoleillée.

Premier regroupement au PN4, puis café au carrefour des T10 et T50.

Direction maintenant le petit hameau de Chioso, commune d’Aghione. Nous sommes pratiquement au terminus d’une petite route de bout du monde.

Nous laissons la barrière où nous avions renoncé le 15 janvier et continuons jusqu’au 2ème départ de chemin, option recommandé par un berger avec qui Micca avait pu discuter quelques jours auparavant. Quelques échanges avec un habitant du hameau, celui-ci nous recommande également cette option. Il connait la cavité et nous accompagne même sur quelques dizaines de mètres.

Le chemin prend un air de bocage normand avec un talus de chaque côté. Il rejoint une piste qui nous mène directement à la base d’un grand bloc rocheux, la Punta Vessa1. Nous le contournons par la droite et arrivons sur sa partie supérieure, la faille s’ouvre devant nos yeux.

C’est une grande fracture longue d’une trentaine de mètres, large d’environ deux. Première tentative de désescalade côté nord par JY mais il se retrouve bloqué à quelques mètres du fond. Le reste de l’équipe opte pour l’extrémité sud qui est plus ouverte. Équipement sur arbre puis désescalade jusqu’à un gros bloc coincé entre les 2 parois. Tentative de pose d’un amarrage Multi-Monti2, vis se vissant directement dans la roche, mais celle-ci semble bien plus dure que le calcaire et la vis rend l’âme. 4 protèges-cordes seront nécessaires pour palier aux frottements et arriver au fond. Nous sommes à 10 mètres de profondeur, loin des 70 annoncés, mais nous avons l’habitude …

La galerie est explorée sur une vingtaine de mètres vers le sud où une escalade permet de rejoindre la surface, seule Amal réussit à passer l’étroiture …

La paroi Est présente une couleur rougeâtre, l’Ouest est plutôt verdâtre. Une consultation d’Infoterre précise que la rouge est une radiolarite (Jaspes à Radiolaires), la verte serait dans les schistes lustrés. Le secteur est au croisement de 4 cartes géologiques sans concordance des séries. Les parois ont un profil complémentaire, ce qui confirme une origine tectonique de cette faille.

Côté nord, un ressaut permet d’atteindre une petite alcôve, terminus d’une chèvre fatalement égarée. Quelques striures sur la paroi laissent imaginer qu’elle a dû s’exciter contre la fatalité.

Bilan : un développement visité d’environ 20 mètres et un point bas à une quinzaine de mètres de profondeur. Trois petits rhinos sont observés ainsi qu’une minuscule araignée difficile à photographier.

Remontée générale en gérant au mieux les frottements, la corde s’en sort bien.

Le retour s’effectue par l’autre option d’accès. Une piste descend jusqu’à une bergerie et nous arrivons ainsi devant la dernière barrière. Celle-ci est gardée par 2 ânes qui nous regardent dubitativement, nous faisons de même. Le courant semble passer, ils nous laissent franchir cette barrière libératrice.

Retour aux véhicules par la route, rapport de visite à l’habitant du matin et direction le « Restaurant ». Nous apprenons que c’est le nom donné à l’espace de pique-nique déjà utilisé après la dernière sortie canyon.

Comme précédemment, les braises sont encore chaudes et le feu n’a pas de mal à redémarrer. La cabane de chasseurs qui se trouve à proximité nous fait penser à notre casetta. On y sent l’ambiance des travaux de construction et d’aménagement, les graillous, les bouchons qui sautent dans la bonne humeur.

Il est encore tôt et la visite envisagée des bains de Puzzichellu peut agréablement compléter cette journée. Pas assez tentant pour Michèle et JY qui nous quittent pour des aventures plus chiroptérologiques.

Ces bains d’eaux sulfureuses étaient connus dès l’antiquité pour leurs vertus en ORL, en pneumologie, en rhumatologie ou encore en dermatologie. Ils ont plus ou moins bien traversé les siècles jusqu’à leur fermeture définitive en 1939. Des projets de réhabilitation sourdent de façon intermittente, un parking en terre battue a même été aménagé dans les années 2000, mais les velléités ne sont pas pérennes.

Nous garons le véhicule près de l’ancien hôtel et nous descendons vers le ruisseau de Puzzichello. Visite de quelques ruines au passage où 2 petits rhinos sont observés en plafond des pièces les plus sombres. L’odeur d’œufs pourris prévient de la proximité des sources où l’eau prend une couleur gris-bleu. Fallait être malade pour se baigner là-dedans. Ceci dit, c’était justement la raison principale des cures …

Les bâtiments de bains qui longent le ruisseau sont en très mauvais état, ce patrimoine unique ne verra probablement pas le prochain siècle.

Autres infos :

http://eaux-minerales-oubliees.over-blog.com/article-35808529.html

https://www.corsicamea.fr/paesi/puzzichellu.htm

Fin d’une journée multi-facettes comme on les aime, avec un volet spéléo, de la première de surcroit, les traditionnelles grillades, et un volet touristico-culturel avec la visite d’un lieu d’un autre âge.

JCL

1 Informations communiquées par notre indicateur sur l’origine probable du nom de ce site :

« Comme toutes les langues non écrites, le corse a connu de nombreux changements dans le temps.

En ce qui concerne le nom du site, on entend habituellement prononcer « Punta Vessa ». Il s’agirait en fait d’une déformation du mot fessa. En effet, Infcor-Adecec donne comme traduction pour les mots fessa, sfessa : fente, fêlure, fissure.

Autrefois, les animaux étaient identifiés grâce à une marque sur l’une ou les deux oreilles. Ce signe de reconnaissance appelé « u segnu », pouvait être une encoche, une pointe coupée ou une fente. On disait alors que la bête avait une « orecchja sfessa ».

La pratique n’est pas seulement locale. Elle est, ou a été en usage dans plusieurs parties du monde, comme chez les éleveurs Peuls, les Lapons ou les manadiers de Camargue qui font une « escoussure » !

Toussaint S. »

2 https://forum.ffspeleo.fr/viewtopic.php?id=3986 et https://www.speleo-secours.fr/?p=713

Dimanche 23 mai 2021 – Spéléo, prospection, première, exploration – Faille de Lainosa, Olcani

Dimanche 23 mai 2021

Spéléo, prospection, première, exploration

Faille de Lainosa, Olcani

Participants

  • ITP : Michèle C., Amal D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Marie-Pierre R., Jean-Luc S., Jean-Louis V., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 1h30

Photos

Un jour, Jean-Claude m’a dit : « Les sorties dont on se souvient sont celles durant lesquelles nous avons eu des galères, des péripéties, et autres imprévus. C’est ça l’aventure. ». Cette journée fera sûrement partie de ces souvenirs que l’on se racontera lors de nos soirées tardives près du feu…

Franck

Revenons sur cette journée qui avait pourtant bien commencé. Le point de rendez-vous au local est ponctué par un petit café et quelques viennoiseries qui régalent le groupe des topi et ex-GCC. Répartissons le matériel et participants dans les différents 4×4 et autres véhicules puis partons en direction du Cap Corse. Olcani, ce n’est pas à coté et nous rejoignons notre destination après plus d’une heure de route.

Le point d’accès de la faille se situe à environ une heure de marche en empruntant une sente plus ou moins bien marquée à travers le maquis et les rochers. La petite randonnée se passe plutôt bien jusqu’à ce que Jean-Noël pose son pied entre deux rochers sur une touffe d’herbe, son pied se dérobe, et Jean-Noël s’écrase de toute sa hauteur sur le rocher. La chute semble avoir réveillé une vieille blessure au tendon d’Achille et est sérieuse. En tant que médecin il s’auto-diagnostique et nous avise qu’il ne pourra pas continuer mais devrait pouvoir revenir au véhicule par ses propres moyens (son retour sera épique). C’est le départ d’une sortie pas comme les autres….

Jean-Noël ne souhaite pas notre assistance (ils sont un peu têtus ces médecins !!, voir CR de LA CIOTAT avec Wanda qui souhaitait marcher malgré une fracture). Le reste du groupe poursuit son ascension jusqu’au départ de la main courante, la vue sur le golf de Saint Florent, les Agriates est magnifique. Mais pas le temps de rêver, toutes et tous s’équipent. JCL propose à Franck d’équiper comme pour une première… À première vue rien de compliqué : une main courante de 10 mètres et puits de 40 mètres. L’installation de la main courante commence par une séance d’élagage pour accéder aux amarrages naturels. Dans un excès de précipitation ou de confiance Franck accroche la corde de 45 mètres, lovée, à son baudrier et décide de ne pas utiliser de kit. Après tout il n’y a que 10 mètres de MC jusqu’à la tête de puits et la vire est relativement large. Après une erreur d’aiguillage, Franck arrive à la tête de puits, qui n’est autre qu’une branche « branlante ». Il se retrouve à ce moment-là au-dessus de 40 mètres plein pot, la manœuvre est délicate. Franck souhaitant doubler l’amarrage, tente d’escalader pour passer une sangle sur une autre branche située au-dessus. Et là c’est le DRAME, la corde de 45 mètres, initialement accrochée au baudrier par un mousqueton, se détricote et tombe, elle finit sa course 40 mètres plus bas. Après la blessure de Jean-Noël, maintenant la corde, la galère continue….

La première idée qui traverse notre esprit est de rabouter les deux cordes restantes 25 et 23 mètres afin de récupérer celle de 45, mais c’était se passer de la main courante. L’arrivée sur la tête de puits est bien trop exposée et nous avons déjà eu trop d’imprévus aujourd’hui. Il faut savoir renoncer : la déception est grande.

Il ne reste plus qu’à prospecter autour de la faille, deux groupes se forment Jean-Claude, Franck, suivis de Jean-Luc, MP et Michèle, descendent sur la partie Sud. En désescaladant dans la faille au milieu des blocs de rochers ils trouveront un puits d’environ 10 mètres, ce dernier manque de prises pour espérer descendre. Faute de cordes et de temps il ne sera pas visité et fera sûrement l’objet d’une prochaine exploration.

Nous rejoignons le groupe et décidons de retrouver une cavité évoquée dans le compte-rendu datant de 2016. La petite randonnée se transforme alors en prospection en plein maquis, dans la pure tradition des topi, maquis, ronces etc. On jardine, cherche à droite, à gauche, en mode sanglier. Franck avait promis du sport !!!! On entendra râler Marie-Pierre jusqu’à ce que Jean-Yves trouve les deux entrées d’une belle salle. La journée n’est pas perdue. Jean-Claude équipe la première entrée et Franck la seconde.

Découvrons des cranes d’animaux, Michèle trouve un petit rhino. Au fond de la salle, au bout d’un plan incliné, Amal arrive à pénétrer dans une minuscule chatière et nous incite à la rejoindre. Élargissons l’accès en dégageant les pierres et la terre accumulées. L’ensemble du groupe se retrouve dans cette nouvelle salle. Celle-ci rejoint un puits de plus d’une vingtaine de mètres dont nous ne voyons pas le fond. C’est en levant la tête que l’on comprend que nous sommes sous la tête de puits du P40 de la faille de Lainosa. La jonction est faite. Énorme !!!!! Considérant que l’on part de plus haut, le développement et la hauteur de la faille seront à modifier. L’envie de planter deux « spits » est tentante mais nous avons utilisé les deux dernières cordes, et le respect de l’impératif horaire nous obligent à remonter. Le retour vers les véhicules est un peu hasardeux, heureusement la trace GPS et les cairns, intelligemment construits par JC à l’aller, nous permettent de retrouver notre chemin sans nous égarer. Nous arrivons à la piste aux alentours de 17h00, il est trop tard pour le barbecue mais la collation distribuée autour du réservoir d’eau est salvatrice. Cette journée aura donc pris une tournure inattendue, et « mémorable » pour reprendre les mots de JCL.

Franck

Samedi 17 avril 2021 – Prospection Canarinco, Barbaggio

Spéléo, prospection, première, explo, topo, bio –

Massif de Canarinco, Barbaggio

Samedi 17 avril 2021

Spéléo, prospection, première, explo, topo, bio

Massif de Canarinco, Barbaggio

Participants

  • ITP : Wanda C., Jean-Claude D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Véronique M., Jean-Louis V, Audrey V. B., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • Le toutou : Bosco

TPST : 2h00

Photos

Lors de la réunion du jeudi, redevenue physique et hebdomadaire, Anto nous met l’eau à la bouche en nous montrant des photos d’un trou découvert par Antoine D., ex président du CAF. Ce trou se situe sur le petit massif de cipolin de Canarinco, dans un rayon de 10 km pour une bonne partie des topi, le programme du week-end est ainsi décidé.

Samedi 8h30, préparation du matos. Réalistes, nous prévoyons une visite des autres cavités de ce massif et notamment le fameux MAC, le Mini Aven de Canarinco. L’équipement du petit puits d’entrée est sommaire, amarrage sur barre à mine posée en travers, mais plus de barre à mine au local. Un gros tube métallique de récupération fera l’affaire.

Nous voilà maintenant sur le terre plein face à la route du Pigno, où JY nous rejoint peu de temps après. Il revient d’un contrôle chiro dans la galerie de Paternu.

Direction le nouveau trou en mode allégé, casque, piochon et GPS. Le massif de Canarinco est divisé en 2 grandes marches inclinées qui se terminent au niveau du ruisseau de San Pancrazio. C’est un mini lapiaz, incongru si prés de Bastia. Descente rapide jusqu’au point indiqué par le GPS, mais pas de trou. Idem aux alentours. La descente continue, le trou est finalement repéré une soixantaine de mètres plus bas. Pas besoin d’élargir l’entrée, juste enlever la maigre végétation. La visite est rapide, un conduit d’entrée, où il faut ramper sur 2 mètres, mène à une « salle » où on peut se tenir accroupi. A droite une chatière descendante est obturée au bout de 3 mètres par des blocs rocheux, un déblaiement est à envisager côté droit …
Un détail attire l’attention, toujours sur la paroi de droite, du lichen verdâtre est recouvert par un liquide visqueux qui pose question. Un prélèvement pour examen ultérieur au microscope est effectué.

Fin de la visite au moment où JN et JCD arrivent. La topo est réalisée en suivant, 9 mètres de développement TTC.

Direction maintenant la grotta di I Cudi. Celle-ci se trouve à quelque dizaine de mètres vers l’ouest en pied de falaise. Visite rapide là-aussi en faisant le circuit complet, entrée par le bas, sortie par la chatière supérieure.

Retour aux véhicules en remontant sur le plateau et en serpentant sur celui-ci pour une petite séance de prospection, aucune découverte.

Les victuailles sont récupérées et direction le petit paghjaddu situé à côté du MAC où nous serons ainsi à l’abri du vent. Un barbecue est rapidement construit, du bois récolté, le feu allumé, et les viandes grillées !

Menu traditionnel, du bien gras hormis quelques aiguillettes de canard et une brochette de dinosaure !

Véro arrive en fin de repas, accompagné de son nouveau toutou qui, tout heureux d’être invité à un pique-nique, mets littéralement les pieds dans les plats, et les renifle prestement. Mais habitué seulement aux croquettes, il ne sait pas encore manger un reste de tranche de lard, éducation aux us spéléos à compléter 😉

Bien repus, nous partons maintenant équiper le MAC. Mais où est le kit d’équipement ? Dans la voiture de JCL évidement ! La route est heureusement à moins de 5 mn de marche …

Une petite surprise d’ailleurs à côté de l’entrée, 3 goujons en 10 mm ont été plantés, probablement par des non-spéléos compte-tenu de leurs emplacements. Un entrainement d’une équipe d’intervention ?

La barre métallique est posée en travers de l’entrée, l’échelle y est accrochée, assurée par un AN sur un gros bloc rocheux. Habitué à cette cavité, puisqu’il l’a déjà explorée 2 fois en 26 ans, JCL se lance dans le trou. La salle est toujours aussi mignonne, un petit rhino le sait et il s’y repose paisiblement.
Franck suit, puis JY, Wanda et enfin JCD qui s’est finalement laisser convaincre. Audrey a bien fait une tentative, mais elle n’est pas encore habituée aux dimensions des cavités corses 😉
Le reste de l’équipe préfère rester à l’écart de cette étroite entrée stressante et profite des doux rayons du soleil printanier.

Les merveilles minérales et les caprices impudiques de la nature sont encore une fois photographiés et/ou admirés. Le squelette d’un gros rongeur git à l’aplomb du puits d’entrée, peut-être un lapin.
Malheureusement l’excentrique où était accroché le petit rhino fait les frais de cette visite, finalement c’est bien que l’entrée soit étroite …
Un peu de patience, l’excentrique aura repousser d’ici 2 ou 3 mille ans.

Si la gravité a bien aidé pour la descente, elle s’est par contre révélée bien pesante à la remontée. Néanmoins pas de déclenchement secours, tout le monde est ressorti avec plus ou moins d’aisance et de … vêtements.

La liste de ceux qui ont vu la salle Impudicus s’allonge de 4 nouveaux membres, mais elle s’énumère encore sur les doigts des 2 mains !

Fin de cette journée canarincoesque.

En supplément gratuit l’historique du MAC :

Samedi 14 octobre 1995Samedi 28 octobre 1995Dimanche 29 octobre 1995Samedi 6 mars 2004

Quelle générosité !

JCL